Rencontre avec Romane Fuentes
Après deux premières éditions, le Printemps du Podcast, festival libre et curieux du podcast et de la créativité audio revient du 18 au 21 mai 2022 à Ground Control. Rencontre avec Romane Fuentes, Responsable France des partenariats chez Acast et co-programmatrice du festival. Le 19 mai, elle animera la table-ronde Regards croisés sur le rôle et l’influence des personnalités du podcast, en France et à l’étranger. Puis, le 20 mai, elle sera aux côtés de Laura Eisenstein pour modérer la rencontre : La 7ème fonction du langage, avoir un impact sur le monde par l’audio.
Qu’est-ce que prendre sa place signifie pour toi ?
C’est le défi d’une vie ! Pour moi, ce serait réussir à faire entendre sa pensée et son identité, qu’importe la scène. Prendre sa place, c’est donc prendre le risque de révéler sa main ; ne plus être simple témoin mais se battre pour ses convictions et émotions et ainsi prendre une part active au mouvement.
Quel est le jour où tu t’es dis qu’il était temps de prendre sa place ?
Il m’aura fallu beaucoup d’errances avant de comprendre que trouver ma place et prendre la place représentait deux enjeux différents. Pendant des années, j’ai exploré différents milieux et territoires jusqu’à comprendre que je pouvais prendre place à l’intersection de toutes ces expériences et communautés. De plus en plus aujourd’hui, j’essaye d’assumer toutes ces voix, même encore brutes, afin d’oser prendre place et de fait, projeter ma voie.
En quoi le podcast est-il un outil pour prendre sa place ?
Le podcast n’attend rien de vous si ce n’est votre imaginaire. C’est une tribune accessible avec d’infimes contraintes, un média allié qui travaille pour l’autonomie. On l’observe actuellement, c’est autant d’histoires et de paroles alternatives qui tentent de prendre place et d’exister par elles-mêmes, pour elles-mêmes. C’est à la fois puissant et excitant ! Les archives qu’on produit aujourd’hui permettront de préserver une place future aux récits de notre époque.
Es-tu du genre à t’asseoir toujours à la même place ?
Je ne crois pas, en bonne balance, je suis plutôt du genre à tester une place puis une autre et encore une autre afin d’avoir toutes les perspectives. Une fois assise, j’aurais d’ailleurs encore tendance à m’essayer sur toutes les diagonales du siège. Pour moi rien n’est figé, c’est un rapport d’équilibre constant ; les places sont temporaires – tout comme leur propriétaire ; il est encore temps de prendre sa place.
+ d’articles
L’Hôtel Pasteur, une place publique avec un toit
Dans ce dernier épisode de la saison 2, Anaïs et...
Rencontre avec Mélanie Perez, co-fondatrice de OUAT
Les 17 et 18 septembre, Ground Control accueille...
L’Autre Soie, la culture de l’émancipation
Dans ce nouvel épisode, Anaïs et Déborah ont...