Rencontre avec Ezéchiel Zérah, fondateur de Pomélo
© Mickaël A. Bandassak
Et pour finir, quels sont tes projets à venir ?
On est tentés par un guide des 99… à Londres. Ça bouge tellement là-bas ! On y mange au moins aussi bien qu’à Paris. Et puis il y a ce truc de dingue, ça s’appelle… Non, il faudra attendre la publication de guide !
Qui es-tu Ezéchiel ? Et comment t’es venue l’idée de ce guide ?
Je suis journaliste spécialisé en gastronomie depuis près de 10 ans, rédacteur en chef du magazine en ligne Z et fondateur du média Pomélo qui s’adressait jusqu’ici au petit milieu de la food. À force de fréquenter les restaurants – environ 7 par semaine – j’ai accumulé des centaines de coups de cœur que je voulais réunir dans un objet papier auquel on a apporté un soin dingo. L’idée, c’est aussi de guider les lecteurs non pas vers une adresse mais de leur donner les clés du lieu en question avec la chose indispensable à manger. Parfois, il faudra être patient : certaines choses sont uniquement saisonnières !
Contrairement à ce qu’annonce le titre du guide, celui-ci rassemble en réalité 198 choses à goûter, avec 99 choses supplémentaires proposées par 33 personnalités de la food. Comment as-tu choisi ces personnalités ?
Ce sont à chaque fois des gens dont j’aime le travail, inspirants et en qui j’ai confiance en matière de palais. Beaucoup de journalistes gastronomiques, car ils passent leur vie à table, mais pas que. On a essayé de respecter la parité, enfin je crois !
Peux-tu nous citer deux ou trois choses insolites à découvrir dans ton guide ?
Je pense aux œufs mimosa de la cheffe Pauline Séné dans son restaurant Fripon installé à Ménilmontant, qui est l’un des endroits où il se passe le plus de choses culinairement parlant. Le Financial Times a publié un très bel article là-dessus d’ailleurs. Ces œufs sont assaisonnés avec… des crevettes grises, de la harissa et des herbes fraîches, ça swingue dans l’assiette ! Je pense également au chirashi du café Capitale à Belleville qui n’est pas servi avec du poisson contrairement aux versions que l’on a l’habitude de consommer dans les restos japonais. Ça, je pourrais en manger tous les jours. Et puis il y a la bouillabaisse d’un chef japonais. Une bouillabaisse qui s’écarte de la version traditionnelle, avec des influences… bretonnes de Tokyo. Dit comme ça, c’est un peu bizarre mais il faut aller goûter ça, ça se passe dans un bistrot dans son jus près de la gare du Nord, Chez Michel. Encore meilleure qu’à Marseille. Et c’est un Marseillais qui parle.
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