Rencontre avec Christophe Lépine, co-fondateur de Low Impact
En mode bifurcation, le festival de la mode durable à Ground Control, donne la parole à celles et ceux qui contribuent à faire bifurquer cette industrie.
Rencontre avec Christophe Lépine, co-fondateur du label Low Impact. Le label Low Impact a choisi de relever un défi de taille : devenir le premier producteur de t-shirts européen social et durable.
Que manque-t-il à l’industrie de la mode pour vraiment bifurquer ?
Dans une perspective d’accélérer toujours plus la mise en marché et les processus de fabrication, les fabricants étrangers ont habitué les marques et les enseignes à consommer ce que l’on appelle « des produits finis » au travers desquels, un styliste ou un chef produit est devenu un simple acheteur. Dans ce contexte, il ignore certaines composantes du produit à commencer par l’origine du champ dans lequel a poussé le coton qui le compose.
Nous devons apprendre et créer des circuits de fabrication logiques et courts avec une entière transparence à tous les points de contact du produit :
du styliste jusqu’au consommateur.
Une mode locale, durable et sociale à un prix accessible c’est possible ?
C’est tout à fait possible à condition de re considérer les standards du raisonnable.
A titre d’exemple un Tee Shirt ou un slip ne peuvent pas coûter le même prix qu’un pain au chocolat et les consommateurs doivent exiger des marques des informations de traçabilité.
Nous faisons le pari d’une une offre produit standardisée et tracée qui permet au consommateur de savoir où , par qui et comment sont fabriqués les articles dont les marges et les profits sont réduits au stricte minimum. En effet, l’objectif est de former des personnes aux métiers de la confection et non de générer des profits massifs.
Comment Low Impact s’engage pour l’insertion sociale en France ?
L’engagement social se situe à chaque étape de la fabrication en choisissant de revaloriser des filières européennes en commençant par des fibres 100% Européennes tels que le coton de la vallée du Guadalquivir en Espagne ou de Thessalonique en Grèce, du lin de Normandie ou du Merino du pays D’Arles.
Nous travaillons en collaboration avec des ateliers de confection français au sein de l’économie sociale et solidaire. Ils permettent à des gens éloignés de l’emploi de retrouver un socle de vie digne, et un métier noble, celui de la confection.
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