L’infidélité, une manière d’être fidèle à soi-même ?
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A l’occasion de la table ronde intitulée “L’infidélité féminine au-delà du tabou”, l’historienne Virginie Girod, François Kraus de l’Ifop et Solène Paillet, la directrice marketing de Gleeden ont débattu de l’infidélité féminine dans l’histoire et aujourd’hui sous la houlette de la journaliste Flore Cherry (Union et Sud Radio).
Dans le film Sur la route de Madison adapté du roman de Robert James Waller, Francesca (Meryl Streep), mère de famille sans histoire, cède à une émouvante passion adultère entre les bras du photographe Robert Kincaid (Clint Eastwood). L’infidélité, en but à la morale, vient rompre la monotonie de son quotidien et lui donne le sentiment d’être à nouveau vivante. Dans l’art et la littérature, l’infidélité est toujours empreinte de dualité : trahison d’une part et pulsion de vie impérieuse d’autre part. Elle nous questionne davantage sur nous-même, nos besoins, que sur notre rapport aux autres. Hypocritement, la société tolère l’infidélité tant qu’elle est confite dans le mensonge. Il est impossible d’assumer des frasques extra-conjugales sans encourir le jugement négatif des autres.
Cependant, le libertinage et le polyamour proposent d’autres modèles où la fidélité n’est plus l’affaire du corps mais du cœur. Aimer l’autre sans le posséder, n’est-ce pas la forme la plus aboutie de ce noble sentiment, ramenant ainsi l’érotisme et la génitalité à une fonction récréative, orgastique et génératrice de plaisirs… multiples ?
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