L’Alsace pionnière du vin en biodynamie
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Le vignoble alsacien, fortement engagé dans la transition écologique, est le premier vignoble bio en France et il ambitionne d’être un modèle à suivre. Lundi 20 janvier avec Alsace Rocks, nous vous proposons de rencontrer les hommes et les femmes qui font ce vin avec des méthodes bien singulières.
Au plus proche des terroirs, les vignerons sont en première ligne des combats à mener et, très souvent, ils ouvrent la voie à l’ensemble du monde agricole. C’est le cas en Alsace, un vignoble à taille humaine, au cœur d’une région dont la sensibilité environnementale est ancienne.
En 2019, l’Alsace comptait 359 viticulteurs engagés en bio ou en conversion, soit plus de 19% du vignoble alsacien. C’est ainsi qu’en Alsace, un hectare de vignes sur cinq est bio. 60 vignerons pratiquaient également la biodynamie, avec une certification Demeter et/ou Biodyvin. Cela représente plus de 700 hectares, soit 4,5 % du vignoble.
La biodynamie qu’est-ce que c’est ?
La biodynamie vise à redynamiser les fonctionnements naturels en composant avec eux plutôt que de chercher à les maîtriser. C’est une pratique agricole respectueuse des terroirs, peu invasive qui stimule les forces de vie du milieu naturel. Chez de nombreux vignerons celle-ci se traduit de façon multiple : écoconstruction, autoproduction, recyclage, traction animale, géobiologie…
« C’est un principe de culture extraordinaire qui va beaucoup plus loin que la simple application d’une recette. La biodynamie permet de comprendre certains principes de fonctionnement de la vigne. Il devient alors beaucoup plus facile d’adapter notre travail pour que la vigne puisse croître en toute sérénité et surtout aussi se concentrer sur la maturation qualitative des raisins. »
Olivier Humbrecht, président de Biodyvin et à la tête du Domaine Zind-Humbrecht
Si les pratiques viticoles convergent souvent, la biodynamie se distingue de l’agriculture biologique par ses préparations : tisanes, décoctions et macérations de plantes, compost de bouse, silice de corne ; et un usage plus restrictif d’intrants pour permettre une véritable symbiose entre les sols, la vigne et l’humain.
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