Rencontre avec Carol Girod, fondatrice du Beau Monde
En mode bifurcation, le festival de la mode durable à Ground Control, donne la parole à celles et ceux qui contribuent à faire bifurquer cette industrie. Rencontre avec Carol Girod, fondatrice de l’association Le Beau Monde.
Le Beau Monde est une association et un média soutenant la jeune création artistique, avec comme objectif de rendre l’art accessible au plus grand nombre, avec un enjeu environnemental fort.
Les jeunes marques qui se lancent aujourd’hui peuvent-elles faire évoluer profondément le secteur ?
Oui j’en suis persuadée. Les nouveaux créateurs ont des exigences fortes : ne pas polluer, recycler, upcycler, et faire attention à ceux qui sont dans les ateliers de confection. Ils n’ont pas peur de bousculer l’industrie et de demander des changements, de la transparence, de l’éthique ! La jeunesse créative veut changer le monde.
A mon sens, ceux qui doivent s’adapter et proposer des solutions innovantes sont les intermédiaires, les usines, les fournisseurs. Sous l’élan de la jeune création et d’entrepreneurs engagés, on voit déjà le paysage changer… justement un certain nombre d’entre eux sont présents lors de l’événement à Ground Control !
Comment est né le projet d’exposition La bifurcation dans la mode qui est présentée à Ground Control ?
Le Beau Monde est un media et est un curateur de jeunes artistes qui a pour mission essentiellement de travailler sur des supports recyclés, trouvés, éco-responsables. Le Beau Monde souhaite également permettre l’accès à l’art au plus grand nombre, de la façon la moins élitiste possible. Les frontières entre l’art et la mode, on l’a vu ces dernières années, tendent à s’effacer, et la jeunesse créative aime la mode. C’est un processus de création qui s’assimile à celui de l’art.
Étant également co-organisatrice de l’événement pour la partie Low Impact, j’avais échangé avec la directrice éditoriale de Ground Control sur ce projet que j’ai fondé, le Beau Monde. Cela a été comme une évidence. Permettre aux visiteurs de vivre une expérience sensorielle, artistique, en plus des exposants, intervenants, est un moyen de leur faire découvrir tous les aspects de la bifurcation dans la mode : depuis les faiseurs, ceux qui changent l’industrie, à ceux qui la voient comme une matière artistique.
Pour ce faire, une résidence d’artistes a été organisée à Marseille à la Maison d’Endoume avec 9 artistes. Pendant 6 jours, chacun a produit une œuvre en rapport avec la Bifurcation dans la mode, qui sont exposées pour la première fois à Ground Control.
Comment as-tu choisi les artistes de la résidence ?
Un appel à candidatures a été lancé en Février sur le compte Instagram @le_beaumonde_. Nous avons reçu 450 candidatures. Un Jury composé des 2 personnes qui travaillent dans l’équipe et de moi-même a permis la sélection finale.
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